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SNU: Lettre ouverte aux musulmans de conviction et de bonne volonté

SNU: Lettre ouverte aux musulmans de conviction et de bonne volonté

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بسم اللّٰه الرحمن الرحيم

SNU: Lettre ouverte aux musulmans de conviction et de bonne volonté
Réagissons avant de ne plus en être capables !


Comme la presse l'a révélé ces derniers jours, le projet macronien du Service National Universel (SNU) se confirme. Cela fait près d'un an que nous attendions plus d'informations à ce sujet, depuis sa première évocation par les médias début 2018. Car, en effet, rappelons que le projet initial, tel qu'il figurait dans son programme et était mentionné par son équipe, faisait plutôt référence à un service militaire obligatoire et universel d’un mois.

Réalité du terrain, pragmatisme et/ou surtout contrainte budgétaire font que le projet a été revisité. Le SNU concernerait tous les adolescents français âgés de 14 à 16 ans, mobilisés pour une période minimale et obligatoire de 15 jours (soit 14 nuits) dans un établissement fermé et mixte. Et les premières conclusions que l'on peut donc faire de ce projet dans ces grandes lignes, c'est que sa mise en place ne prévoit d'ores et déjà aucune possibilité de sortie (rejoindre le domicile pour la nuit, par exemple) et qu’aucune pratique religieuse ne serait permise (vêtements religieux, prières, interdit alimentaire, etc...). Cela sans même évoquer le contenu du SNU, sa forme et ses véritables objectifs.

Ces informations font réagir sur les réseaux sociaux avec l'habituel effet de poudre, et on peut se demander si elles finiront encore comme les éternels feux de paille sans lendemain, ou de simples étoiles filantes qui brillent un petit moment dans certains esprits et consciences pour mourir dans la fatalité de l'horizon français.

Mis à part quelques réactions fortes, en guise d'alertes de l’opinion (parmi les premiers, nos frères ‘Issa de Ribât et Renaud de Sarrazins), je remarque encore une fois que les acteurs « engagés » qui possèdent (ou qui cherchent à posséder) une « voix institutionnelle communautaire » ont eu des réactions très timides, simplistes et hésitantes, là où désormais il faudrait une réaction salutaire à la mesure du projet extrêmement grave et vicieux que le gouvernement Macron nous prépare.

Je voudrais « encore » souligner que tout ceci était prévisible pour ceux qui connaissent le fonds doctrinaire, philosophique et historique de la Démocratie française, de sa République et de sa Laïcité. Malgré cette prévisibilité, et bien que nous ayons anticipé ses dérives totalitaires et que nous appelions à une mobilisation politique forte des responsables, des leaders d'opinion et des musulmans qui se sont mis (d'eux-mêmes) sur le devant de la scène nationale, il n'y a pourtant eu aucune réalisation à mettre à leur crédit. Les erreurs de jugement et les faiblesses ne sont pas des défaites tactiques mais se sont révélées être des erreurs stratégiques catastrophiques qui nous ont plongés dans un état lamentable.

Nous avons abandonné des pans de liberté entiers, qu'il sera désormais très difficile voire complètement impossible à récupérer !! (Qui peut espérer aujourd'hui faire abolir la loi de 2004 contre le hijab ?)

Au lieu d'avoir des réactions de musulmans sains d'esprits et d’honnêtes engagements, au contraire nous n'avons eu droit qu'au népotisme, à la soumission, à la collaboration et à la trahison d'un coté, tandis que de l'autre, incompétence, impertinence et lâcheté ont été leurs caractéristiques.



Un nouveau projet de loi ? Rien de neuf, l'histoire se répète car rien n'a changé en 15 ans

Je rappelle pour les plus jeunes et ceux qui l'auraient oublié qu'en 2004, l'UOIF - les prétendus « Frères Musulmans » - avait clairement négocié avec Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, sa non-opposition à la loi contre les signes religieux dans les établissements publics, en promettant de ne pas s'y opposer de manière sérieuse et sur le fond, et appelant tous leurs affiliés à en faire de même.

Je rappelle que bon nombre d'idiots de service du CFCM et consorts ne se sont pas opposés à la loi contre le fait de se couvrir le visage dans un espace public, arguant le fait que « le Nikab n’était pas une obligation » sans même comprendre l'atteinte insupportable aux libertés fondamentales. Je ne parle plus des tentatives de légiférer qui découlent de ces deux lois scélérates, concernant le port du voile à l'université, l'accompagnement de mamans voilées lors de sorties scolaires, les repas halal, la laïcité dans le secteur privé et le voile au travail, etc...

Toutes ces polémiques proviennent de « notre » acceptation de cette législation. Et il ne peut en être autrement ! Il est naturel et normal que ces lois aient pu être mises en place et que d'autres soient encore à venir quand il n'existe aucune réaction de résistance politique, aucun mouvement de contestation fort pouvant faire reculer le gouvernement !

Je tiens personnellement pour responsable et coupable bon nombre d'individus, de groupes associatifs et de fédérations bien connus, qui agissent au nom des Musulmans en prétendant les représenter et protéger leurs intérêts : responsables et coupables de ne pas s'être opposés à cette mécanique perverse et même de l'avoir facilitée en donnant des gages aux gouvernements successifs de droite comme de gauche et en endormant la communauté musulmane.

Étant donné leurs qualités d'interlocuteurs privilégiés de l’État, ils ont constamment joué le rôle néocolonial qui leur a été assigné : valider, accepter, promouvoir et défendre la politique gouvernementale à l'encontre de l'Islam et des musulmans dans ce pays.

Rappelons d'ailleurs que ce lundi 7 janvier encore, avant cette polémique du SNU, le chef de l’État recevait la direction du CFCM pour discuter du projet de réforme de la loi de séparation des Églises et de l’État, et que le Conseil français du culte musulman, après cette réunion (simple réception de directives), s'est dit « rassuré » par Macron !

C'est ainsi que pour bon nombre d'entre nous, nous concernant collectivement sur l'ensemble de ces problèmes, après avoir vu et revu les termes de cette équation, il est devenu évident de manière irréfutable que le véritable défi n'est pas l’État ou le Gouvernement français, mais bel et bien cette clique qui agit en notre nom au niveau national.

Et si elle ne se réforme pas d'elle-même de manière profonde et radicale (ce dont je ne la crois absolument pas capable), nous devrons abattre et détruire cette pseudo-représentativité avant qu'elle ne nous mène définitivement au point de non-retour, à l’image de certains de ces rabbins juifs allemands qui, jusqu'en 1939, espéraient encore quelque chose de positif du régime nazi et que les choses iraient pour le mieux, croyant que le pire était derrière eux....

Nous devons renverser ces structures, nous devons les remplacer et les court-circuiter, infirmer et contester leurs rôles par tous les moyens. S'il n'est pas difficile de comprendre que l’État profond français aimerait tout naturellement nous faire abandonner une certaine pratique de l'Islam, ses croyances et l'ensemble des éléments qui leurs posent problème, ce dernier ne peut espérer y arriver sans la complicité de ces traîtres incompétents, dont plus de 90 % ne sont pas nés ni socialisés dans ce pays !

Il s'agit d'organiser une force politique capable de négocier avec les politiques, comme n'importe quel syndicat ou organisation qui défend réellement les intérêts de ses affiliés : lycéens, étudiants, ouvriers, petits commerçants, grands patrons, chasseurs, agriculteurs, écologistes, Juifs, catholiques, protestants, Gays-LGBT, etc.

Est-il encore nécessaire de souligner que tous défendent avec force et vigueur leurs intérêts, parfois en frappant du point sur la table, et que seuls nos larbins du CFCM, complices et coupables, vendent nos intérêts collectifs pour leurs profits individuels ?



Espoir de changement ?

Ceci étant dit et rappelé, d'un autre coté : Il est extrêmement préoccupant que certaines nouvelles structures qui se veulent plus représentatives, pèchent par timidité politique, ou par excès de confiance envers les fondements du Droit français. Un Droit issu d'idoles dont les vicieux adorateurs n'hésiteront pas à bafouer leurs propres croyances pour arriver à leurs fins.

J'ai lu avec attention le communiqué de presse issu de « Les Musulmans » : comme je le craignais et comme je l'avais déjà signalé avec énergie (espérant une réaction de fierté et de lucidité de certains frères…), après avoir analysé leur démarche et leur approche générale, je souligne une fois de plus la flagrante naïveté et le manque de pertinence de cette réaction.

Manque de profondeur et superficialité ? Manque de courage et de volonté ? Les deux ? Je ne peux le dire, et je ne peux juste que lire et comprendre ce dont témoigne le texte. Car en résumé, ce communiqué demande « encore » aux responsables politiques de ce pays de respecter l'esprit historique et juridique de la loi de 1905. Pour ce faire (même si rien ne l'indique) il se fonde évidemment sur les conclusions et les recommandations de l'Observatoire de la Laïcité.

(Rappelons que le 18 décembre 2018, cet observatoire avait jugé nécessaire une loi pour encadrer le port de signes religieux durant les quinze jours d’internat, et demandait à faire distinguer les activités de la journée (sans signe religieux) des périodes de temps libre, pendant lesquelles ils pourraient être autorisés. L'Observatoire avait demandé à que ce droit puisse faire en sorte que chaque appelé ait la possibilité de demander au chef d’établissement de se rendre dans un lieu de culte, d’obtenir des repas avec ou sans viande et d’aménager un espace de prière, si les chambres n’étaient pas individuelles)

Il est regrettable que certaines personnes de qualité parmi « Les Musulmans » n'aient encore eu aucune réflexion profonde et générale sur ce point, et il semblerait que personne n’ait un minimum d'esprit d'analyse globale de la situation ! L'Observatoire de la Laïcité dirigé par Jean-Louis Bianco est extrêmement critiqué, par une très large majorité des partis, des hommes politiques français et des grands médias ; il est vu en défiance car défendant justement une conception neutre et libérale de la laïcité.

Comment est-il possible d'ignorer que, depuis sa création, cet observatoire et son président ont été la cible d'attaques de toute sorte car ils défendaient très justement une approche historique et juridique très proche de l'esprit de la loi de 1905 ?

Cet observatoire n’est qu'un organe consultatif, un simple « think thank » public, dont la direction pourra d'ailleurs facilement être remplacée par des agents dont la conception de la laïcité sera plus radicale, plus en phase avec les sensibilités idéologiques actuelles. Et c'est très certainement ce qui risque de se produire après la fin de mandat de Mr Bianco, ou même sa démission, tant il fait grincer les dents de certains politiques.

Le ministre de l’Éducation Nationale a d'ailleurs publiquement affirmé :

« C’est évidemment une recommandation que je ne suivrai pas. C'est toujours intéressant de voir ce qu'ils disent, mais en l'occurrence, ils se trompent… »

En d'autres termes, un désaveu complet, signifiant que « leur avis casse la tête, ce n''est pas ce que l'on aimerait entendre, mais finalement ce n'est pas eux qui décident, et de toute façon, il est évident qu'ils ne nous poseront pas problème pour longtemps. »

Dés lors, le cas échéant, une fois que ces partisans d'une laïcité « juste et honnête » disparaîtront, que feront « Les Musulmans » quand ils n'auront plus d'argument d'autorité pour revendiquer et défendre leurs droits ? Quand ils ne pourront plus se baser sur de tels (et rares) organismes indépendants ? Une fois que l'ensemble des structures étatiques aura basculé définitivement dans une vision antireligieuse et liberticide de la Laïcité et des lois de la République ? Comment feront-ils ? Que diront-ils ?

Comment ne pas comprendre que le doux totalitarisme de la démocratie française est un ordre mécanique qui se construit petit à petit, au jour le jour, modifiant avec vice et manipulation les opinions publiques pour faire émerger toute une nouvelle perception, facilitant la création de nouvelles lois et législations et leurs acceptations (par conviction, contrainte ou fatalisme) ?

Il faut dire que si l'amour réel de la justice, des valeurs philosophiques issues des Lumières et dites « universelles », de la liberté, de la démocratie, et de la laïcité (historique) était le vrai souci de ces hommes politiques, il est déjà évident que la loi de 2004 et celle de 2010 n'auraient jamais été votées !

Et sur ce point, je vais avouer et même rappeler une chose : en plein débat universitaire, je me souviens avoir été de ceux qui auraient compris que la France n'interdise le hijab qu'aux jeunes filles de moins de 16 ans, ou aux mineures de moins de 18 ans. Car même si le projet de loi était une transgression claire et nette de l'esprit de 1905 et que les élèves ne sont absolument pas astreints à la neutralité (elles ne représentent pas le service public et ne sont pas des fonctionnaires mais de simples usagères), nous avions compris que cette France progressiste, se voulant protectrice de certains principes, droits et valeurs (tels que l'égalité des sexes), pouvait quand même interdire le hijab dans les établissements publics pour atteindre des objectifs « justes et logiques » selon leurs perceptions.

Je comprenais bien que, malgré cette transgression juridique, dans leurs croyances philosophiques, cette interdiction pouvait être argumentée même si je ne la cautionnais pas et ne l'acceptais pas. N'importe quel musulman de conviction (croyant au projet global que l'Islam propose à l'humanité), mais réaliste, l'aurait d'ailleurs compris.

Mais ce n’était pas le cas ! L'interdiction pure et simple, sans condition et de manière absolue, montrait définitivement que c’était bien le signe purement religieux qui était visé, au delà des principes de protection et d’égalité des sexes : l'Islam était nominalement la cible, la teneur du débat public et politique le montrait sans aucun doute possible. Je l'avais compris et à partir de ce point, comprendre la suite logique n'était qu'un jeu d'enfant, que personne encore n'arrivait pourtant à saisir à cette époque.

Ce que je veux dire et prouver par cet exemple et ce rappel c'est qu'il est devenu peu pertinent de vouloir encore se défendre en invoquant leurs propres principes/règle de Droit sur les grandes politiques d'orientations nationales, Lois et esprit de la Loi qu’ils n'hésitent même plus à transgresser, bafouer et modifier pour arriver aux objectifs qu'ils se sont fixés.

S'ils croyaient en leurs propres valeurs, alors l'on pourrait certes mobiliser ces différents fondements pour défendre nos intérêts, comme eux et leurs prêcheurs tentent de mobiliser tout élément de notre religion pour nous convaincre de telles ou telles choses, sachant que l'Islam est sacré pour nous. Or ni la Liberté ni la Laïcité (historique) ne sont sacrées pour eux !

Comment est-il donc possible en 2019 de ne pas comprendre que nous sommes désormais dans un combat totalement politique avec son rapport de force à construire ? Et que si le faible est vaincu et n'arrive pas à se battre dans cette arène, il n'aura aucun autre choix que de subir l'ordre qui s'impose à lui ? Que cette ordre soit ''juste'' ou ''injuste'' : « Dura lex sed lex » et « Vae victis » !

Mais malgré cela, certes oui, nous pouvons certes mobiliser nombre d'arguments (juridiques et légaux) dans ce combat, mais la nature de la lutte est purement politique, c'est la force de négociation qui en déterminera l'issue et non la validité de tel ou tel argument, qui ne fera aucun poids devant la force politique très pragmatique.

Ainsi, pour en revenir, au SNU, toujours dans ce même esprit et tout en étant réaliste : Nous comprenons bien qu'il est naturel pour un État d'assurer la cohésion de sa population, et de proposer une structure formative permettant à la jeunesse de se sentir appartenir à une unité nationale et d’être à son service en développant un sens commun.

Ce fait est une réalité que l'on ne peut pas nier (même si elle peut nous peser), et dans un état occidental non-musulman, avec un contexte civil, politique et social apaisé, garantissant les droits et les libertés de chacun, en étant juste avec ses principes et ses valeurs historiques, il est évident que la mise en place du SNU serait perçue très différemment.

Cela même si, pour nous musulmans, les modalités pratiques de ce que prévoit ce projet sont peu tolérables et difficilement acceptables : mais pourtant, dans une situation d'apaisement avec une relative confiance mutuelle, tout pourrait être négocié entre les différents acteurs de la société civile et les représentants du gouvernement, et donc rien de définitif.

Mais en 2019, dans notre France actuelle, accepter ce projet sans réagir serait un pas de plus vers la mort sociale de notre communauté. Nous savons pertinemment les buts de ce projet et nous savons pertinemment quelle est en réalité la jeunesse visée, quels sont les jeunes à cibler, qu’il faut surveiller et formater, sur lesquels il faut travailler et peser de tout son poids pour les contraindre à rentrer dans le nouveau moule républicain que l'on construit pour eux !

Ce projet est absolument inacceptable en l’état actuel, et bien pire dans la forme envisagée. Le gouvernement le sait pertinemment ! C'est d'ailleurs pourquoi il a déjà prévu des sanctions pour les récalcitrants, comme l'impossibilité de passer le baccalauréat et le permis de conduire, étapes nécessaires pour accéder à des études supérieures et à une vie d'adulte professionnelle et autonome. Tous ces indices nous montrent la volonté vicieuse des objectifs et les buts hypocrites des décideurs politiques, le fond des pensées ne peut même plus être dissimulé.

C'est toujours la même procédure utilisée par la douce démocratie totalitaire française : garantir de prétendus objectifs nationaux mais en visant la jeunesse musulmane de ce pays[1]. C'est toujours ce même principe : élaborer de manière générale des lois/principes/actions ayant l'air in-discriminante mais ciblant en réalité des populations bien précises.



Doux totalitarisme démocrate à la française

Avant d'aller plus loin sur ce point, rappelons une chose, car l'ironie du sort est totale pour une prétendue démocratie libérale (?) telle que la France : réquisitionner de manière obligatoire pendant 15 jours une partie de la jeunesse est un signe de plus qui ne trompe pas sur la nature pré-totalitaire de ce régime en fin de cycle. Tous les régimes totalitaires ont mobilisé leur jeunesse pour inculquer valeurs et principes, mais aussi et surtout pour surveiller, contraindre et faire pression sur les familles par leur biais.

Jeunesses Hitlériennes, Komsomols soviétiques, Balilla fascistes avaient toutes le curieux point commun et l'objectif de vouloir réduire l’influence de la famille. Ils essayaient de soustraire les enfants à l’influence de leurs parents en les intégrant dans des mouvements de jeunesse et en leur apprenant l'idéologie officielle du régime. Nous avons déjà rappelé que Mussolini aimait dire que : « La transformation de l'Instruction nationale en Éducation Nationale est la plus fasciste de mes réformes ». Instruire veut dire transmettre des connaissances et des savoirs de manière neutre, or « éduquer » implique forcément des valeurs et des principes idéologiques.

De nombreuses études sur l'histoire du totalitarisme et son fonctionnement montrent l'importance vitale pour ce type de régime de s'en prendre à la structure familiale :

« Pour un régime totalitaire qui veut forger ''un homme nouveau'', il est donc d'une importance stratégique de s'emparer de la petite enfance, de l'adolescence et de la jeunesse afin d'intervenir dès ces stades, d'une façon décisive, sur la formation de l'identité des individus, pour l'orienter dans le sens défini par les impératifs idéologiques. Aussi bien, tous les régimes totalitaires l'ont fait.

En forçant un peu le trait, on peut même dire qu'un régime qui abandonne l'enfance et la jeunesse à la famille ou à une église, n'est pas un régime totalitaire.Pour soustraire les enfants dès leurs plus jeune âge à l'influence de la famille, les régimes totalitaires ont essayé […] de les socialiser dans des organisations qui leurs étaient spécifiquement réservées. Quant à la famille, ils ont essayé de la détruire ou, du moins, de réduire au strict minimum le temps qu'on peut lui consacrer... »[2]

Seuls les dangereux naïfs de notre communauté peuvent encore croire que les français musulmans et leurs familles, ceux du moins qui font de l'islam une part centrale de leur identité (quant aux autres...), ne constituent pas une cible et ne sont pas considérés comme source de préoccupation par l’État français. Ceci alors que déjà de manière très générale dans ce pays, « une fraction de l'élite intellectuelle contemporaine ne voit dans la famille qu'aliénation et entrave au développement »[3] : il est donc inutile de vouloir prouver ici ce que cette élite pourrait finalement penser de la famille musulmane...

La possibilité de soustraire des adolescents pendant 15 jours entre, quoiqu'on en dise, dans ce principe : il suffit pour s'en convaincre d’écouter les arguments et les explications du Ministre de l’Éducation Nationale et des députés du parti au pouvoir. La famille musulmane, plus que jamais, est un immense défi pour l’état républicain, qui contrôle déjà indirectement et virtuellement les mosquées (censées être libres dans un état laïque), mais contrôlera aussi bientôt les associations avec le nouveau projet de loi que Macron prépare (projet qui a rassuré le CFCM !)

Ainsi, tout espace de liberté constituant une menace pour l’état républicain, la famille musulmane constitue une cellule spéciale qu'il faut absolument contraindre et restreindre :

« Dans de tels systèmes totalitaires, il ne doit en fin de compte pas demeurer le moindre espace de liberté pour des institutions véritablement autonomes. Il est évident que la famille, comme institution indépendante, restera toujours le premier ennemi à abattre. »[4]

Car la famille reste le lieu de socialisation par excellence : or sa socialisation, la transmission de ses valeurs traditionnelles et religieuses, est intolérable pour les plus fanatiques partisans de l'esprit progressiste libertarien français, anti-musulman, car traditionnellement anti-religieux. Comme dans toute forme de totalitarisme, le but est de former une jeunesse aux ordres, prête d'elle-même à se retourner contre ses propres parents :

« Le contrôle de tous sur tous est poussé à l’extrême. Pour preuve, l'utilisation des enfants comme espions et agents de dénonciation au sein des familles. Tous les totalitarismes ont produit ce monstre politique qu'est l'enfant-dénonciateur. Le totalitarisme a pour vocation d'absorber la sphère privée en niant toute autonomie à la société. L’état totalitaire s'immiscera donc dans la famille et les enfants seront les instruments du contrôle politique. L'enfant n'appartient pas à ses parents mais au parti, qui est sa seule vraie famille. »[5]

Ceci rappelant ce que la députée socialiste Laurence Rossignol avait dit dans une émission télévisée, qu'elle a tenté ensuite de nier alors qu'elle l'avait pourtant très bien énoncé : « Les enfants n'appartiennent pas à leurs parents. »[6]



Histoire passée, futur fictif mais présent bien réel

Le tableau dressé ici veut rappeler à tous les fonds historiques de certaines pratiques, et que l'idéologie n'est jamais bien loin derrière de ce que la démocratie française appelle avec euphémisme orwellien « l'esprit civique. »

Mais soyons rationnels et réalistes : il est évident que 15 jours dans un établissement fermé pour des adolescents de 14 à 16 ans n'est pas suffisant pour atteindre les objectifs de contrôle « totalitaire », ni même suffisant pour couper les liens avec la famille, ni même d’ailleurs inculquer quoique ce soit, et même si le SNU est déjà capable d’être un moyen de contrôle et de vérification, son efficacité dans ces conditions n'est guère à craindre.

De bons adolescents musulmans, éduqués par leurs parents, même à cet âge difficile, l’âge de rébellion et de prise d’indépendance, sont plus à même de comprendre l'ensemble de certaines réalités que l'on vit en France, de vérifier par eux-mêmes, de voir par eux-mêmes, et très certainement ne feront-ils que les conclusions que, bien avant eux, nous avions déjà tous fait : donc là n'est la véritable et fondamentale crainte à avoir. Là n'est donc pas vraiment la question ni le problème. La véritable problématique, extrêmement préoccupante, est celle du long terme.

Pour nous, connaissant l'historique auquel nous a habitués la France, ce qui s'impose comme une évidente réalité : est que l'on ne doit absolument pas tolérer ni accepter ce projet car celui-ci est susceptible de n’être qu'une étape, une première tentative, une ébauche de ce que, dans le futur, il sera possible de réaliser pour le prochain pouvoir !

Accepter 15 jours aujourd'hui, cela sera accepter 1 mois dans 3 ans, et 6 mois dans 5 ans, et ainsi de suite... Accepter 15 jours pour les 14/16 ans aujourd'hui, cela sera accepter 10 jours pour les 10/12 ans dans 3 ans, 1 semaine pour les 8/10 ans dans 5 ans, et ainsi de suite...

Bien peu sont ceux capables de comprendre les mécanismes pervers et terriblement efficaces de la Démocratie, ses capacités d'anesthésie collective, son potentiel à faire accepter ce qui serait inacceptable partout ailleurs : car les citoyens se croient libres, ils sont libres de mettre fin à leur liberté d'eux-mêmes.

Bien peu sont capables d'imaginer la nature du Pouvoir dans un système démocratique, un pouvoir quasi absolu et sans limite, capable de manipuler et de mobiliser les forces primaires de la société humaine pour arriver à ses fins, et bien peu sont capables d'imaginer jusqu'où cette démocratie peut nous amener si on la laisse faire sans même s'en apercevoir, jusqu’au moment où il sera trop tard pour reculer. Le pire étant ceux qui, normalement Musulmans et ayant l'Islam comme garde-fou, ne l'ont toujours pas compris !

Et je sais que c'est justement ce genre de conséquences extrêmement dangereuses pour l'avenir auxquelles les musulmans ne penseront justement pas directement. Certains n'évalueront pas ce risque à sa réelle mesure. C'est pourquoi j'ai voulu le détailler en lisant les communiqués superficiels de certaines structures.

Car elles n'ont visé que l'évidence, celle qui apparaît aux yeux de tous, la pratique religieuse et la mixité : mais ont-elles réfléchi sur le fond du projet, ses objectifs et sa finalité et son devenir ? Il y aurait tant à dire sur cette espèce de forme de ''sécularisation pharisienne'', qui touche certains d'entre nous, dans laquelle nous faisons prévaloir la forme sur le fond, et tant que les apparences sont sauves, nous fermons les yeux sur la réalité islamique de notre situation.

Car il est bien évident que nous musulmans, parents ou futurs parents, ce qui nous saute d'abord aux yeux, c'est la forme de ce projet, cela est une réaction normale mais primaire. Instinctivement, l'idée d'une mixité des chambres ou réfectoires garçons-filles nous apparaît absolument inacceptable ! Absolument inacceptable de penser qu'ils puissent dormir dans une même pièce ou être surveillés par du personnel de sexe opposé. Absolument intolérable, et sans aucune négociation possible sur ce point, que de jeunes adolescentes côtoient dans leur intimité de jeunes garçons !

N'importe quel musulman digne de ce nom, ayant une goutte de foi musulmane dans son cœur, de respect minimal de la tradition, de pudeur, d'honneur, et de respect des valeurs de la personne humaine, de sa dignité et de son intimité, inculqués par l'Islam, ne pourrait accepter cela pour ses enfants ! Et même, au delà de nous, nous savons pertinemment que pour des familles non-musulmanes, athées, laïques, parfaitement sécularisées, et/ou chrétiennes, et juives, pratiquantes : eux-même ne pourront jamais accepter que leurs filles dorment au milieu de garçons inconnus !

Cela alors que les affaires de viol entre mineurs deviennent un fait quasi-social... Fait qui est directement à relier à Internet puisqu'il a été démontré le rôle particulièrement déterminant et très nocif des contenus adultes présents sur le Net sur la partie de cette jeunesse exposée...Dés lors, que dire pour nous, alors que l'Islam nous enjoint de ne plus faire dormir, dans le même lit, frère et sœur dès l’âge de 10 ans et même de faire chambre distincte autant que faire se peut ?

La recommandation du Prophète (صلى الله عليه و سلم) dans ce hadith heurte de plein fouet ce projet de loi :

« Habituez vos enfants à accomplir la prière à l'âge de 7 ans. A l’âge de 10 ans, punissez-les s'ils la négligent et séparez-les au lit. »

C'est réunir le problème de la mixité et le problème de la pratique religieuse réunis en une seule recommandation ! Ce qui n’est pas l'illustration de la tension entre Loi de la République et Loi religieuse (comme certains le croiront de prime abord), mais surtout la preuve révélatrice que cette lutte est toujours initiée par les obsédés de l'Islam et les fanatiques de l'assimilation républicaine, eux qui cherchent constamment à réduire les libertés des musulmans dans ce pays et à mettre en place un système coercitif obligeant délibérément les musulmans à choisir entre les deux.

Pourtant, ne nous focalisons pas sur ce point de la mixité : il est très largement envisageable que le gouvernement renonce aux « dortoirs mixtes » (?), car encore une fois, les musulmans ne sont pas les seuls concernés, quantité de bonnes familles non-musulmanes refuseront cette idée, et même des féministes ! Il faut rappeler que le principe de la négociation en politique (comme au marché) est simple, toujours avancer les arguments les plus extrêmes pour finalement se voir accorder ce que l'on désirait dès le départ ! Un principe que les béni-oui-oui du CFCM ne cherchent même pas à appliquer (eux qui pourtant ont l'air de parfaits marchands de tapis).

Il ne sera donc pas étonnant que le gouvernement parle de mixité, afin de faire polémique, et fasse monter la pression pour finalement y renoncer au dernier moment lors du dépôt du projet de loi à l'assemblée : cette grosse épine retirée nous forcera par satisfaction et résignation à accepter l'ensemble du projet restant…Le problème de la pratique religieuse et de l'enfermement 15 jours sans possibilité de retour à domicile est le cœur du projet : c'est sur celui-ci qu'il faut se focaliser, et mettre tout en œuvre pour mobiliser toutes les forces civiles.

D'autant plus, là encore, que l'ensemble des jeunes étant visés, les 15 jours de réquisition forcée ne pourront être effectués que pendant leurs périodes de vacances scolaires. La mobilisation des collégiens et des lycéens peut donc se faire de manière nationale puisqu'il est déjà évident qu'une extrême majorité d'entre eux refuseront très certainement de liquider 15 jours de vacances pour le bon plaisir de l’État et de ses politiciens professionnels.



En conclusion

J'aimerais que l'ensemble des musulmans de conviction et de bonne volonté ait réellement une vision globale de l'ensemble des problèmes que fait naître ce projet et n’ait pas seulement une approche purement passionnelle, qui nous touche dans nos corps, cœurs et esprits et qui peut faire bouillir nos émotions, ou celle purement légaliste, visant à demander plus de respect juridique...

Nous sommes dans l'analyse superficielle et les réactions primaires instinctives, notre carence est l'absence de vision stratégique, politique et idéologique, pour prévoir et agir en amont et en position de force face aux actions de l’État.

Je pense résolument et avec profonde conviction qu'en France, c'est le seul combat politique (et non politicien..) qui peut nous permettre de limiter les contraintes légales qui nous visent. Or, pour ce combat, il faut organiser une structure politique militante, indépendante, formée par des initiés et des cadres musulmans sans complexe nés et socialisés dans ce pays, qui, au-delà du problème de la représentativité, s'accorderont tous sur la défense absolue des intérêts nationaux de la communauté musulmane dans ce pays.

Au-delà des clivages, des sensibilités, des courants, tous animés par la même conviction que ce combat politique ne peut être gagné que par des hommes et des femmes parfaitement au courant de l'ensemble de ces problématiques et de la teneur réelle des enjeux. Sans naïveté, sans complaisance, sans larbinisme, sans compromission, avec intégrité, honneur et audace.

Ceci sentant qu'ils ont justement derrière eux l'ensemble de la communauté musulmane française de ce pays. Eux seuls pourront représenter cette force politique capable d'agir, de réagir et de servir d'interlocuteur réel, comme n'importe quel groupe d’intérêt dans ce pays, hormis les musulmans jusqu'à présent.

L'histoire passée et récente des luttes sociales et civiles nous montre que sans fondements politiques et idéologiques forts, tout mouvement est récupérable par le pouvoir en place, sans même évoquer sa capacité de manipulation et de corruption d'acteurs instables. Un pouvoir qui n'accorde jamais rien sans contrainte, un pouvoir qui ne comprend que le langage du rapport de force politique. Et pas celui vicié de l'urne ou des élections, qu'il nous incite d'ailleurs toujours à utiliser.

C'est pourquoi j'appelle chaque musulman et chaque musulmane, avec un grand M, à faire pression sur les imams, prédicateurs, responsables associatifs, leaders d'opinion, au niveau national, via les réseaux sociaux ou par sollicitation réelle, pour les forcer à réagir, diffuser un appel à la réaction et à la concertation dans le but d'une résistance politique concertée. Que vous sachiez les obliger à se prononcer sur ce débat et à en discuter.

Espérant que mon analyse fera comprendre à tous les bases politiques élémentaires du problème soulevé par cet énième projet, d'où il vient, dans quelle séquence il s'inscrit, pour que vous soyez ensuite des acteurs mobilisés et conscients à grande échelle. Nous avons trop longtemps toléré, mesure après mesure, que notre propre liberté soit sacrifiée sur l'autel de la République sans rien en retour ni aucune garantie, et sans fin.

Aujourd'hui plus que jamais, il est temps de réagir, de bousculer l'establishment officiel que l'on nous a imposé de manière néo-coloniale et de faire en sorte de changer le rapport de force. C'est le futur des enfants de notre communauté qui est en jeu : si nous ne réagissons pas même pour eux, alors il n'y a aucun bien en nous.

لاَ يُكَلِّفُ اللّهُ نَفْساً إِلاَّ وُسْعَهَا لَهَا مَا كَسَبَتْ وَعَلَيْهَا مَا اكْتَسَبَتْ رَبَّنَا لاَ تُؤَاخِذْنَا إِن نَّسِينَا أَوْ أَخْطَأْنَا رَبَّنَا وَلاَ تَحْمِلْ عَلَيْنَا إِصْراً كَمَا حَمَلْتَهُ عَلَى الَّذِينَ مِن قَبْلِنَا رَبَّنَا وَلاَ تُحَمِّلْنَا مَا لاَ طَاقَةَ لَنَا بِهِ وَاعْفُ عَنَّا وَاغْفِرْ لَنَا وَارْحَمْنَا أَنتَ مَوْلاَنَا فَانصُرْنَا عَلَى الْقَوْمِ الْكَافِرِينَ




Aïssam Aït-Yahya

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[1] Ce projet vise d'autant plus la jeunesse musulmane que l'on sait que, dans les zones urbaines, les musulmans peuvent parfois représenter prés d'un tiers des jeunes de moins de 24 ans. Au niveau national et de manière globale, la population musulmane est jeune, puisque près de 50 % des musulmans en France ont moins de 24 ans, selon diverses études statistiques.
[2] « Sortir du communisme  », Stéphane Courtois.
[3] « Les périls totalitaires en Occident: un essai d'identification », Jean-Pierre Graber.
[4] « L’école et la famille contre l'Utopie », Jean-Marc Berthoud.
[5] « La dénonciation », Jean-François Gayraud.
[6] https://www.youtube.com/watch?v=g2NVpGngcYc



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6Commentaires

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    Tayeb
    Jan 14, 2019

    Salam Aleykoum. Peu de chance que ça passe en cours de justice européenne. L'interdiction du voile à l'école est passé uniquement parce que contrairement à l'Allemagne, en France il est possible de faire l'école à la maison. A moins de faire le SNU à la maison.

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    abou khaled
    Jan 16, 2019

    parler c'est facile insulter les autres c'est plus facile désolé ça sent mauvais votre article

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    Amina
    Jan 17, 2019

    Salem alykoum frères et sœurs musulmans, Aucun article ne sent mauvais Ils s'agit de vos enfants et vous rendrez des comptes à notre Seigneur adoré Impossible de convaincre les "musulmans" de France Ils dépendent du système social Périscolaire, cantine, centre aéré, petit déjeuner à l'école, garderie, crèche, cmu, caf et j'en passe .... Le système nous a acheté Ils se fichent de la théorie du genre, de l'éducation sexuelle dès la maternelle, de la loi schiappa..... Peut être qu'ils violent les goss et nous le savons pas ou certains le savent mais se font acheté à la cantine avec un sac de Noël avec du chocolat {devradant} Partir! C'est encore pire dans les pays maghrébins Regardez l'état du Maroc et maintenant c'est au tour de l'Algérie {nouria benghabrit remaoun} Les musulmans vont subir la punition divine ☝️ Croisez les bras et espérez

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    Maryam
    Jan 18, 2019

    Je viens de découvrir vos articles, barakAllahou fikoum c'est super instructif macha Allah. Merci !

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    Hamza
    Jan 19, 2019

    Salam Aleykoum wa rahmatul lahi wa barakatuhu , qu' Allah préserve notre frère dont la ferveur ce fait sentir , Alhamdoulillah . Tout ces projets sont beau mais utopique , les priorités de la oumma ( qui ne connais pas les frontières ) est elle ce service militaire ou bien l interdiction du voile ?! N'y a t'il pas plus urgent et réformateur que tout ces sujet qui nous prenne nos forces ?! es ce que notre noble prophète Sall allahou 3aleyhi wa Salam agirait de la sorte ?! La description du contexte est réelle et alarmant , n es ce pas une preuve de plus pour nous pour enfin agir comme Allah nous l ordonne ?! L imam alghazali à utiliser une métaphore dont le sens est : " ne chasse pas les mouches autour de toi alors que tu as un scorpion sous ton vêtement " , voilà l image de la oumma , pendant que des scorpions détruise la oumma dans son berceau lieu des révélations nous usons nos forces à chasser des mouches dans une contré éloigné !! Qu' Allah nous vienne en aide , la ilaha illa Allah

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    Flur
    Mar 05, 2019

    Le snu concerne t il aussi les jeunes d origine etrangere?

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