Les différentes sortes de Repentir et d’égarement [Extrait – Le Livre du Repentir]
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Les différentes sortes de Repentir
Il y a deux sortes de repentir, le repentir obligatoire et le repentir « surérogatoire ». Le repentir obligatoire consiste à demander pardon à Allah pour des obligations religieuses qui ont été délaissées et pour les actions répréhensibles qui ont été commises[1]. Cette première sorte de repentir incombe à tous les individus « responsables » comme l’a indiqué Allah dans Ses révélations et par la bouche de Ses Messagers[2].
Le repentir surérogatoire consiste quant à lui à regretter d’avoir commis des actions blâmables et d’avoir délaissé des actions vertueuses[3]. Ceux qui se contentent du repentir obligatoire (première sorte) font partie des hommes pieux, « économes » dans leur pratique religieuse. Quant à ceux qui accomplissent les deux sortes de repentir, ceux-là font partie des précurseurs (dans la sainteté), les « rapprochés d’Allah ». Mais ceux qui n’accomplissent aucune des deux sortes, ceux-là comptent parmi les injustes, les négateurs ou les infâmes.
Allah a dit dans le Coran :
{[Au jour de la résurrection] Vous serez alors de trois sortes. Les gens de la senestre, les gens de la dextre et les précurseurs dans la foi. Ceux-là compteront parmi les rapprochés, dans les jardins de la félicité} (Coran 56.7-12)[4]
Allah a dit également :
{Les gens de l’assemblée dans le jardin de la félicité pourront L’entendre et Le contempler. Et les gens de la dextre seront en paix, mais les négateurs et les égarés quant à eux gouteront au châtiment, et la géhenne sera leur destination.} (Coran 56.88-94)
Allah a dit :
{Parmi eux, il en est qui se font tort à eux-mêmes, d’autres qui suivent une voie moyenne, et d’autres enfin qui, par la permission de leur Seigneur, surpassent les autres dans la vertu} (Coran 35.32)
Allah a dit :
{Nous leur avons indiqué le chemin à suivre, libre à eux d’être reconnaissants ou ingrats * Pour les négateurs, Nous avons préparé des chaînes, des carcans et un Brasier. Lesjustes quant à eux gouteront à un breuvage ayant la fraicheur du Camphre * Puisé à une source à laquelle les serviteurs d’Allah se désaltéreront et qu’ils feront jaillir à volonté} (Coran 76.3-6)
Il a dit :
{Le Livre des infâmes sera codifié…} jusqu’à {Et le livre des pieux sera consigné *Que sais-tu de cette consigne…} jusqu’à {Une boisson coupée à l’eau de Tasnîm * la source où s’abreuvent les gens de l’assemblée} (Coran 83.7-28)
Ibn ‘Abbâs a dit au sujet de ce verset que les gens de la dextre boiront d’une boisson coupée au nectar du Paradis, tandis que les précurseurs dans la foi boiront le nectar à sa source. La repentance consiste donc à se repentir de l’acte incriminé et revenir au Seul qui peut accepter le repentir. En effet, le repentir tel qu’institué par la religion implique de revenir vers Allah, en abandonnant l’acte répréhensible ou en accomplissant les devoirs religieux précédemment négligés.
La repentance ne se limite donc pas à regretter les péchés commis comme le pensent à tort beaucoup de personnes ignorantes de la religion. Ils ne conçoivent la repentance qu’à travers des mauvaises actions comme les injustices et les abominations, alors que la repentance pour avoir délaissé des obligations religieuses est plus importante que la repentance pour des méfaits commis.
En effet, la plus grande partie des êtres humains se détourne des pratiques religieuses ordonnées par Allah, qu’elles soient intentions, actes ou paroles, soit parce qu’ils ignorent leur caractère obligatoire soit parce qu’ils s’en détournent consciemment. Dans le premier cas ils font partie des égarés, ignorants du savoir religieux, et dans le deuxième ils font partie de {ceux qui ont encouru la colère divine} du fait de leur opposition à la vérité après en avoir été instruit.
L’égarement et le dévoiement
Allah a ordonné à ses serviteurs croyants de L’invoquer dans chaque prière par la formule (coranique) :
{Guide nous sur le sentier de la rectitude, le sentier de ceux qui ont été comblés de Tes bienfaits et non celui des gens qui ont encouru Ta colère et les Egarés} (Coran 1.5-7)
Allah a par ailleurs disculpé Son messager (ﷺ) des deux formes d’égarements évoqués dans la première sourate :
Par l’étoile quand elle disparait * Votre compagnon [Muhammad] n’est point des égarés (Dhalla), ni des dévoyés (Ghawa)* Il ne parle point sous l’emprise des passions * Mais sous la dictée d’une révélation, révélée} (Coran 53.1-4)
L’égaré est donc celui qui ignore la vérité tout en étant persuadé de la connaître. C’est le cas des chrétiens à propos desquels Allah a dit dans le Coran :
{Ne soyez pas les disciples aveugles des passions d’un peuple qui auparavant se sont fourvoyés, égarant les autres et errant loin du chemin de la Vérité} (Coran 5.77)
Le dévoyé, quant à lui est celui qui suit ses passions et ses instincts primaires tout en étant parfaitement conscient qu’il s’écarte ainsi de la vérité. Tel est le cas des Juifs à propos desquels Allah a dit dans le Coran :
{Je détournerai de Mes signes ceux qui se gonflent injustement d’orgueil. Quand bien même les miracles leur seraient exposés, ils ne pourraient avoir foi et quand bien même le chemin de la droiture leur serait présenté, ils ne pourraient l’emprunter. Cela car ils ont démenti Nos signes et qu’ils s’en sont détournés.} (Coran 7.146)
Allah a dit également :
{Narre-leur le récit de celui à qui Nous enseignâmes nos versets et qui s’en détourna pour suivre les pas de Satan. Il fut alors du nombre des dévoyés * Si Nous le souhaitions, Nous l’aurions élevé [par ce savoir] mais il préféra s’appesantir sur Terre et suivre ses passions. Il est semblable au chien qui halète quand il est accablé et qui halète pareillement quand il est épargné.}[5] (Coran 7.175-176)
Il est par ailleurs attribué au Prophète (ﷺ) la parole suivante : « Ce que je crains le plus pour vous c’est que vous tombiez dans les dévoiements de la gourmandise et de la fornication, ainsi que dans la ferveur de l’égarement. »[6]
L’égarement et le dévoiement résument donc à eux seuls tous les méfaits dont les enfants d’Adam (les Hommes) peuvent se rendre coupables, car comme l’a indiqué Allah :
{L’Homme s’est fait le dépositaire de la Création, car il était par nature injuste et ignorant} (Coran 33.72)
L’homme peut donc devenir dévoyé du fait de son penchant pour l’injustice et il peut devenir égaré à cause de son ignorance. Mais du fait de leur nature originelle mêlant injustice et ignorance, la plupart des hommes réunissent les deux penchants. Ils sont donc égarés pour certaines choses et dévoyés pour d’autres. De surcroît, chacun de ces deux penchants peut engendrer l’apparition de l’autre comme mentionné dans le Coran :
{Leurs cœurs sont malades, et Allah ajoutera ainsi maux à leurs maux} (Coran 2.10) ou encore {Alors qu’ils dévièrent, Allah fit dévier leurs cœurs} (Coran 61.5)
Parallèlement à cela, le croyant est rétribué pour sa vertu par d’autres vertus. S’il met en pratique son savoir religieux, Allah lui accordera d’autres savoirs et fera suivre chaque bonne action d’une vertu supplémentaire. Allah a dit à ce propos :
Ceux qui ont embrassé la Vérité, Allah leur ajoutera vertu et piété} (Coran 47.17)
et Il a dit :
Allah ajoutera guidance à ceux qui sont guidés} (Coran 29.69) ; {S’ils œuvrent selon Nos exhortations, ils seront favorisés et affermis dans leur foi et Nous leur accorderons alors une immense rétribution et la guidance sur le chemin droit} (Coran 4.66) ; {Ô croyants, craignez Allah et croyez à Son Envoyé, Il vous accordera alors deux mesures de Sa miséricorde et une lumière par laquelle vous agirez et Il absoudra vos péchés car Allah est l’Absoluteur miséricordieux.} (Coran 57.28)
Le Prophète (ﷺ) a mentionné les dévoiements de la gourmandise et de la fornication dans le hadith authentique : « Celui qui m’assure la pureté de sa bouche et la pureté de ses parties intimes, je lui assurerai le Paradis »[7]. La plupart des hommes connaissent l’interdiction qui frappe les vices liés à la fornication et à la gourmandise et pourtant ils commettent ces péchés sombrant ainsi dans leurs tentations.
L’expression « ferveur de l’égarement »[8] mentionnée dans le hadith du Prophète (ﷺ), désigne quant à elle les facteurs qui écartent l’individu du sentier d’Allah, tout en lui donnant le sentiment d’être dans la rectitude, comme décrit dans le verset du Coran :
{A celui qui vit loin du rappel du Tout-miséricordieux, un démon lui est assigné. Il l’accompagne alors dans chaque pas le détournant du sentier d’Allah mais celui-ci pense pourtant être du nombre des guidés.} (Coran 43.36-37) ; {…celui dont les pires actions lui ont été embellies, au point qu’il les voit vertus. Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut} (Coran 35.8) ; {Ainsi Nous embellîmes à Pharaon ses forfaits et son objection à la voie d’Allah. Mais les ruses de Pharaon sont vouées à n’être que néant.} (Coran 40.37).
Allah a dit également :
{Vous est-il parvenu le récit de damnés, ceux qui agirent dans cette vie à l’excès et qui pensent avoir ainsi œuvré pieusement} (Coran 18.103-104)
Les compagnons du Prophète (ﷺ) ont interprété ce verset comme décrivant le cas des idolâtres ou des gens du Livre qui se vouent à l’adoration sans se référer à la loi qu’Allah a révélé à Son Envoyé (ﷺ), comme dans le cas des moines.
De même qu’il s’applique aux déviants de cette communauté (islamique), tel que les kharidjites, que le Prophète (ﷺ) a ordonné de combattre. Il a par ailleurs dit à leur propos : « Vous serez tellement admiratifs de leur pratique de la religion, que face à eux vous éprouverez de l’humilité. Ils réciteront le Coran, mais cette lecture ne dépassera par leur gosier. Ils sortiront de la religion comme la flèche sort de la cible après l’avoir transpercée. Où que vous les rencontriez, combattez-les car il y aura une rétribution pour cela au jour de la résurrection. »[9]
Ils furent nommés Kharidjites (ceux qui sortent) car ils sortent du cadre de la tradition du Prophète (ﷺ) (Sunna) et du consensus des musulmans (jamâ’a). Ils furent par la suite amenés à jeter l’anathème[10] sur tous ceux qui ne les accompagnaient pas dans leur égarement, tel que ‘Ali, ‘Uthmân et ceux qui leur prêtaient allégeance. Ils s’autorisèrent alors le meurtre des musulmans comme l’avait prédit le Prophète a : « Ils combattent les musulmans et laissent les idolâtres en paix. »[11]
Mais lorsque le dévoiement et l’égarement s’assemblent au sein d’un même être, la situation n’en devient que plus grave et celui-ci encourt à la fois la colère divine et le fourvoiement. Beaucoup parviennent à ce stade du fait de leur penchant pour le pouvoir et de leurs instincts tyranniques, dont l’exemple-type est Pharaon :
{Pharaon s’établit sur Terre avec orgueil et divisa son peuple en factions. Il abaissait les uns, tuant leurs enfants mâles et laissant vivre leurs filles. Il était certes du nombre des corrupteurs.} (Coran 28.4)
Allah décrit ici Pharaon avec les caractéristiques de l’orgueil et de la corruption et à la fin de la même sourate, Il dit :
{La demeure de l’au-delà, nous la réservons à ceux qui ne désirent point s’établir sur Terre avec orgueil ni étendre la corruption. Seuls les dévots auront une postérité.} (Coran 28.83)
C’est pour cela qu’Allah a dit au sujet de Pharaon :
{Ainsi Nous embellîmes à Pharaon ses forfaits (Coran 40.37)
En effet, l’amour du pouvoir constitue un « vice invisible », selon les termes de Shidâd Ibn Awass[12] : « Ô tyrans Arabes ! Ce que je crains le plus pour vous c’est l’ostentation et le vice invisible »[13]. On demanda à Abû Dâwûd as-Sijistânî de quelle manière comprenait-il l’expression « vice invisible », il répondit : « C’est l’amour du pouvoir. Cet amour aveugle la personne jusqu’à la convaincre du bien fondé de cette passion (le pouvoir) tout en développant son égocentrisme. Cet amour finira par remplir cette personne d’orgueil (Istikbâr), de vanité (Ikhtiyâl) et de convoitise (Hasad) qui impliquent toutes l’ingratitude envers Allah. »
L’orgueil et la convoitise sont deux maux qui ont mené au péril les civilisations présentes et passées. Ce sont ces deux péchés qui ont conduit Ibliss [Satan] à désobéir à Allah car il s’est enorgueilli et a jalousé Adam. De même que le fils d’Adam [Caïn] a tué son frère [Abel] par jalousie. L’orgueil annule l’appartenance à l’Islam au même titre que l’idolâtrie car l’Islam consiste à se soumettre à Allah Seul.
Celui qui prétend se soumettre à Allah mais qui se soumet également à d’autres (les passions) est donc idolâtre et celui qui refuse catégoriquement de se soumettre à Allah est donc orgueilleux comme l’étaient Pharaon et ses alliés. C’est pour cela que Moise s’adressa à lui en ces termes :
{Ne te gonfle point d’orgueil car je viens à toi avec un enseignement éclairé} (Coran 44.19)
Allah a dit au sujet de Pharaon précisément :
{Pharaon et ses soldats se sont injustement enorgueillis et pensaient que jamais ils ne reviendraient à Nous} (Coran 28.39) ; {Ils réfutèrent nos signes et s’en convainquirent par injustice et orgueil. Observe quel fut le sort des corrupteurs} (Coran 27.14)
Est musulman celui qui se soumet à Allah avec humilité, conformément à l’enseignement d’Abraham auquel son Seigneur a dit {Soumets-toi !} Et il répondit {Je me soumets au Souverain des univers} (Coran 2.131) Cet abandon à Allah (Islam) est la religion de tous les Prophètes et leurs disciples. C’est ainsi qu’Allah dans le Coran a présenté, Noé (Nûh), Abraham (Ibrâhîm), Moise (Mûsâ), Joseph (Yûsuf), Salomon (Sulaimân) et les autres Envoyés. Moise par exemple s’adressa à son peuple en ces termes :
{Si vous avez foi en Allah, abandonnez-vous à Lui pleins de soumission} (Coran 10.84) ; {Nous avons révélé la Thora, guide et lumière par laquelle gouvernèrent les Prophètes soumis à Allah, parmi les gens de Judée [les Juifs]} (Coran 6.44).
Noé (as) a dit :
{Si vous vous détournez, sachez que je ne réclame aucune rétribution car Seul Allah me rétribuera. Il m’a ordonné d’être du nombre des soumis} (Coran 10.72).
Joseph (as) a dit :
{Fais-moi mourir à l’état de soumission à Ton ordre et établis-moi du nombre des vertueux.} (Coran 12.101)
Balqîs[14] a dit :
{Je me soumets avec Salomon à Allah, Souverain des univers} (Coran 27.44)
Le dévoiement ne se limite pas simplement aux vices de la gourmandise et de la fornication, mais comprend également l’attrait pour les responsabilités politiques, l’orgueil, la suffisance et d’autres défauts encore. Ceux-là sont les prisonniers de leurs passions, même s’ils ne prennent pas conscience que ce sont des « passions », contrairement à l’égaré qui pense agir convenablement. A ce titre, Ibliss [Satan] est le premier « dévoyé » de l’histoire comme il le dit lui-même :
{Puisque Tu as décrété ma perte, je guetterai désormais les hommes le long de la voie droite * Pour les harceler de tous les côtés de sorte que Tu en trouvera bien peu qui te seront reconnaissants} (Coran 7.16-17)
Il a dit également :
{Seigneur, puisque Tu m’as égaré, je m’emploierai à égarer les hommes en embellissant à leurs yeux la vie sur Terre * Excepté les fidèles que Tu auras élus} (Coran 15.39-40).
Allah a dit par ailleurs :
Le jour où ils seront convoqués. On leur dira « où sont donc ceux que vous prétendiez être Mes associés ? » * Alors ceux qui auront mérité le châtiment diront : « Seigneur, voici ceux que nous avons égarés comme nous nous sommes égarés nous-mêmes. Nous les désavouons devant Toi »} (Coran 28.62-63) ; {…Ils seront précipités en Enfer, eux et leurs idoles * ainsi que les dévoyés, soldats de Satan} (Coran 26.94-95).
Le « dévoiement de la communauté » évoqué par le Prophète a dans le hadith précédent, désignait les vices de la gourmandise et de la fornication. Or, le terme de dévoiement peut également désigner le mépris vis-à-vis des adeptes de la religion, ce qui constitue alors la base même de la mécréance.
Dans ce cas, le dévoiement exclu entièrement de la nation islamique, comme dans le cas d’Ibliss, de Pharaon et d’autres. Cependant, le dévoiement peut être attribué à des croyants tant qu’il n’est que gourmandise et fornication car ces dits croyants peuvent se repentir de leurs actes après les avoir commis, comme indiqué dans le verset suivant :
{Adam désobéit à son Seigneur et se trouva dévoyé * puis son Seigneur lui pardonna, accepta son repentir et le guida.} (Coran 20.121-122)
L'Imâm Ibn Taymiyya - رحمه الله -
Extrait de l’ouvrage « Le Livre du Repentir », p.21 à p.39
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[1] Les obligations religieuses (al-farâidh) sont les actes imposés par le droit islamique aux musulmans. Les actions répréhensibles (harâm) désignent les péchés et les actes illicites au regard du droit islamique. Délaisser les unes et commettre les autres constitue donc chaque fois un péché.
[2] « Les personnes responsables » (al Mukallafûn) désignent les individus soumis au droit islamique. Les conditions d’accès à ce statut sont l’appartenance à l’Islam, la majorité (la puberté) et la raison.
[3] Les « actions blâmables » ne constituent pas des péchés, elles ne sont pas interdites par le droit islamique mais simplement déconseillées, comme le bavardage ou l’ostentation. Les actions vertueuses désignent les actes qui ne sont pas imposés mais qu’il est préférable pour un musulman de réaliser comme les prières facultatives, le jeûne en dehors du mois du Ramadan…
[4] Ce verset décrit la séparation de l’humanité en trois catégories au jour du jugement dernier. Les gens de la senestre, placés à la gauche du trône, les gens de la dextre et les « Saints »
[5] Les exégètes ont expliqué que ces versets se rapportent aux hommes de science, connaissant la Vérité mais qui préfèrent la taire afin de plaire aux rois et aux dirigeants et vivre ainsi dans l’opulence et le pouvoir. Allah les a donc comparés au chien haletant dans toutes les conditions, sous la chaleur accablante comme dans la douceur, car comme eux ces gens méprisables sont égarés quel que soit leur état, qu’ils fussent instruits ou qu’Allah les laissa dans l’ignorance.
[6] Ahmad 420/4 : le hadith a été rapporté avec plusieurs variantes qui n’altèrent pas le sens général.
[7] Ahmad 333/5. Tirmidhi 2410.
[8] Voir le hadith mentionné au début de la page 29, rapporté par Ahmad.
[9] al-Bukhârî 255/12. Muslim 1064.
[10] = Accuser d’apostasie
[11] al-Bukhârî : chapitre des Prophètes. Muslim 1064.
[12] Shidâd était un compagnon du Prophète a qu’’Umar Ibn Khattab désigna pour diriger le gouvernorat de Homs en Syrie. Il est mort à Jérusalem en 57 de l’Hégire.
[13] Parole rapportée dans le Musnad d’Ahmad (124/4). Shidâd pleurait, on lui demandait pourquoi était-il triste, il répondit : « C’est une parole du Prophète a qui me fait pleurer, il disait “Je crains pour ma communauté l’idolâtrie et le vice invisible”, je lui dis : “ta communauté s’adonnera à l’idolâtrie après toi ?” Il dit : “ils n’adoreront point le soleil ou les pierres mais ils œuvreront avec ostentation, et le vice invisible consistera à rompre le jeûne dès que la faim se fera ressentir.” »
[14] Reine de Saba
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